mercredi 27 octobre 2010

Kelis au Bataclan, Paris le 6 octobre 2010

Avec Kelis, tout est toujours possible... Preuve en est de son dernier concert au Bataclan, réunissant un public toujours plus éclectique

Un retour sur scène surprenant, très surprenant !

Avec une première partie assurée par Natalia Kills, l’évènement est placé sous le signe de l’énergie et du glamour. Cette nouvelle égérie de Will.i.am est résolument préformatée pour un public facile et malléable, en manque d’inspiration artistique.

Après un show de vingt minutes censé enflammer la salle, le plateau technique change et se transforme en dancefloor de discothèque : la mise en place d’une formation plus électronique qu’acoustique pure est à l’image de l’évolution de la musique de Kelis, instaurant ainsi une nouvelle marque de fabrique.

Face à un public par moments endormi, Kelis fait son apparition et attaque son nouveau répertoire avec Screan & Shout, produit par le célèbre David Guetta. C’est ainsi que durant un peu plus d’une heure de live, Kelis explose dans un rôle de reine du dance floor, dans une ambiance pailletée, entre strass, pop et électro.

Néanmoins, on peut regretter l’absence du public de référence, à savoir les amateurs de hip-hop venus pour entendre le célèbre tube Milkshake en live. Morceau qui a effectivement été joué, mais sur un remix pop de Holiday de Madonna...

Heureusement, le petit moment de bonheur fut au rendez-vous à l’ultime chanson Trick me, clôturant ainsi ce concert, transformé en after show de la love parade...

Le Docteur Good Vibes est demandé d’urgence

Un concert aux couleurs d’un nouvel album, avec les contributions de David Guetta, Will.i.am ou encore Benni Benassi, on est en droit de se demander si Kelis n’a pas décidé de tourner le dos définitivement au hip-hop pour s’attaquer à un public de masse.

Cependant, avec un divorce entamé avec le rappeur Nas, ce genre de revirement artistique peut être apparenté à un syndrome post-dépressif d’une mère célibataire désormais, qui souhaite prendre le chemin des dance floors... Car collaborer avec un DJ tendance pour soirées after-work parisiennes hype est un signe flagrant de pathologie musicale. "Le Dr Good Vibes est demandé en urgence en salle de réanimation. Nous sommes en train de perdre Kelis".