jeudi 23 décembre 2010

Ultime coup de gueule pour 2010


Ben voilà coup de calgon...

En cette fin d'année 2010, je me rends compte que j'ai vécu 365 jours d'à-peu-près-tisme (si cela se dit, ce dont je doute tout de même...) . Une année de choses approximatives et (malheureusement?) banales, ordinaires... Des évènements qui m'ont marqué, dont j'ai un souvenir heureux ou douloureux mais toujours rien d'extraordinaire ou hors du commun.

Je n'ai pas été l'une des heureuses gagnantes de l'Euromillion, le rêve d'explorer le monde aux frais de la Française des Jeux n'est donc toujours pas au programme. Ah si, j'ai obtenu une augmentation à mon job mais bien éphémère lorsque quelques semaines plus tard, je me fais remercier salement par mon employeur, traitée comme de la chair à canon, sans aucun remerciement, sans aucune reconnaissance. RIEN Le combat va être long mais il est d'ores et déjà engagé, les Prud'hommes suivent leur cours.

Sentimentalement, je ne parlerai pas de désastre: juste d'insatisfaction. Attachée à quelqu'un qui a bafoué de mes sentiments, préférant se détruire lui-même et tout ce qu'il existait alentour au lieu de construire. Plutôt que de me laisser entrainer dans cette chute vers les bas-fonds, j'ai opté pour l'allumage de la torche de secours. Pour en arriver là, j'ai du affronté mes propres sentiments, faire face à mes propres choix.

Oui dernier coup de gueule de l'année: je n'en peux plus de me battre. Contre la banalité du quotidien, contre la connerie humaine, contre moi-même. Et même si j'ai la capacité d'affronter, de subir, de me battre pour mes convictions, je suis lassée de toujours devoir montrer le meilleur côté de moi-même. Mais comme nous tous, j'ai un côté obscur que je redoute moi-même, à force d'être dans le contrôle et dans la représentation, éduquée dans l'esprit "pour le bien de tout le monde". Mais j'ai été sur-entrainée à contrôler, à tout gérer, je n'ai pas peur des challenges.

Elevée dans l'esprit du sacrifice, donner aux autres, vivre pour la communauté, garder la face et la tête haute pour autrui... Je connais la leçon par coeur pour l'avoir assimilée depuis plus de 30 ans. Alors plutôt que de crier ou de montrer au reste du monde que le moral est en berne, j'ai choisi l'isolement, me ressourcer pour revenir plus forte, guindée d'une nouvelle énergie. J'ai décidé de mon propre chef de tirer la sonnette d'alarme avant de devenir un fardeau pour les autres, n'ayant pas été habituée aux demandes d'aide publiques.

Bref, ça ira, en me disant que si j'arrive encore à balancer ces quelques lignes, c'est que je n'ai pas encore perdu toute ma tête. Je ne sais même pas si ce que j'écris là a un sens, s'il y a une quelconque cohérence dans mes propos.