vendredi 30 octobre 2009

La culture serait-elle devenue un luxe?


Malheureusement, j'en ai bien peur...

Je me souviens des paroles de ma professeure de français, en 3ème qui nous enseignait ceci: "dès lors que vous maîtriserez les mots, vous maîtriserez le monde". Et rien n'est plus puissant que la force des mots et des idées.

Bien que je sois loin d'être crédule, je suis souvent frappée des fautes d'orthographe que certains laissent dans leurs écrits.

Si j'ai cessé d'être choquée par la connerie de certains, les fautes d'orthographes continuent à me glacer le sang! Mauvaise conjugaison, mauvais accords, fautes de pronoms... Et non, ce n'est pas le point de vue d'un rat de bibiothèque! Il s'agit là de quelqu'un qui défend profondément la Culture sous toutes ses formes.

Lire un livre est-il devenu un exercice si difficile au point de s'en arrêter après le collège? La lecture serait-elle devenue souffrance? Ecouter de la musique, savoir analyser un morceau, avoir un sens critique sur une oeuvre est-il devenu hors de portée de l'être humain?! S'intéresser à l'art sous toutes ses formes (peinture, sculpture, théâtre, cinéma, danse...) est-il devenu un luxe inabordable?

Comment débattre, échanger, argumenter et nourrir sa réflexion si la culture est mise à mal? Engagée sur le terrain musical à mon niveau, je tente de faire vivre la culture à mon échelle pour essayer d'apporter ma pierre à l'édifice du monde. Telle une messagère, j'essaie de transmettre les références musicales dans un domaine que je connais bien qui est celui de la black music (hip-hop, R&B, new jack swing, soul, nu soul).

Evidemment, le terrain de jeu est immense. Mais je tente de faire vivre les artistes et leur musique à travers les articles que je rédige. Où trouver la motivation? La passion, ma passion. Et tant que des passionnés feront partager leur sens critique, continueront à argumenter et échanger les points de vue, la culture, NOTRE culture ne s'éteindra pas.

Mais pour combien de temps encore la culture hip-hop va-t-elle continuer à vivre? Je parle de la vraie culture hip-hop, celle de l'authenticité de cette période True Hip Hop des années 80's- 90's, qui ont vu des références musicales naître et grandir.

Malheureusement, c'est avec une nostalgie profonde que je vois cette culture actuellement maintenue sous respiration artificielle... Pour combien de temps encore avant qu'elle ne rende son dernier souffle?...

2 commentaires:

  1. Nina, tu as trois fois raison, et ton article est trop YEEEEEEESSSSSSSSSSSS! franchement, Maître Capellette, tu déchires! continue à ravir nos esprits avec tes réflexions sur la marche du monde!

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  2. Je crois que culture est synonyme de différence. Autrement dit se cultiver c'est accepter de s'ouvrir à la différence. Ca sous-entend donc d'accepter à la fois de sortir de son rassurant entre-soi et de partir du principe que l'Autre a quelque chose de précieux (ou à tout le moins d'intéressant) à nous offrir.
    Je crois qu'à l'heure où la rentabilité est reine, la segmentation des goûts de chacun est un outil majoritairement utilisé. Ce découpage en règles de nos préférences de consommateur de biens culturels a sans doute permis une plus grande accessibilité du travail des artistes mais enferme aussi dans leurs cases ceux qui ne se sentent pas l'énergie d'en sortir.
    J'ai le sentiment que la seule alterité qui prime est un rêve de paillettes pour la populasse, soigneusement entretenu. Il maintient à la fois dans l'ignorance (et est par là même un facteur de docilité) et crée par la frustration perpétuelle qu'il engendre une violence dont on ressent chaque jour un peu plus les effets.
    Dans ces conditions, seule la conviction des quelques uns à penser que l'accès à la culture du plus grand nombre est essentiel est une planche de salut.
    Nach

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