lundi 14 juin 2010

Cogito ergo sum


"Je pense donc je suis"... Mais quel bullshit monumental nous a pondu là René Descartes, le père du Discours de la Méthode!

Je pense donc.. je pense serait plus juste: je pense donc je vis, donc je réfléchis, donc j'intellectualise... Beaucoup même, trop sans doute...

Je suis quelqu'un de philosophe, capable d'argumenter sur la pluie et le beau temps, capable de discuter littérature, sondages politiques, musique, voyages. Engagée, et passionnée, je n'ai aucune peur, aucune angoisse à mettre mon coeur, mon âme sur la table pour défendre mes idées, mes convictions. Mais je suis aussi une professionnelle de la communication, capable de modeler et de construire une image auprès des différents publics, auprès de multiples interlocuteurs.

Adapter mes messages, mes discours, mon image est ma mission professionnelle et personnelle au quotidien. Polyvalente et diplomate, je sais être aussi caméléon et maieutiste douée d'empathie pour mes proches, du moins je l'espère assez pour ne pas les laisser sombrer dans la folie...

Reconnaissance, appartenance, ego représentent très certainement les moteurs de mon existence. Mais c'est avec lucidité et franchise que je tente au quotidien de faire front à la bétise de la condition humaine. Métaphysique à mes heures, je pense être sortie des chemins trop courts du jugement pur et arrété, tellement mon propre jugement sur mon existence peut-être sévère, amer et glacial. Car sans un minimum d'ambition, l'existence a tout simplement un gout fade, une vie sans saveur et sans objectifs, une vie sans réussite en somme...

Oui des 6 milliards d'individus qui partagent cette planète, je n'en suis qu'une infime partie. Mais c'est moi, juste moi... A qui je dois prouver tous les jours le meilleur de mon âme... Mais face à un juge aussi exigeant, la tâche n'est pas évidente et frôle même l'impossible.

3 commentaires:

  1. Cogito ergo sum peut devenir cogito ergo BOOOM! si on se réserve pas des plages de détente, de répit et de décompression. Trop d'objectifs, trop ambitieux pour être atteints du jour au lendemain... ça prend du temps, de la sueur et des larmes d'atteindre l'état proche de ce que nous avons "rêvé" d'être un jour. Parfois il faut même s'en éloigner pour parvenir à être heureux. Il y a plusieurs degrés de mesure de la réussite, et ils varient selon les individus, les envies et les moyens qu'on est prêts à déployer...

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. ...je rejoins complètement l'avis de Glenn et j'ajouterais que certaines choses ne "s'intellectualisent" pas et qu'il faut juste se laisser porter... Aussi, veille à ne pas lire ta gloire dans le regard versatile du public, car tu risques de perdre ton authenticité...

    Pour être heureux jusqu'à un certain point, il faut probablement avoir souffert jusqu'au même point...

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