mardi 1 juin 2010

Feeling closer to Heaven




Selon l'expression consacrée, la musique adoucit les moeurs...

Mais certaines chansons nous marquent plus que d'autres, certains morceaux nous bouleversent au point de nous transporter près des cieux, au point de pouvoir toucher du bout des doigts des êtres doués d'une sensibilité hors norme...

En me rendant au concert d'Alicia Keys, qui se produisait au Palais Omnisport de Bercy dans la cadre de sa nouvelle tournée Freedom Tour, je ne pensais réellement pas me prendre un tel tsunami de kiffation... Pourtant habituée des concerts que je suis, c'est toujours avec un profond émoi que chacun de ces évènements a le don d'aller puiser au fond de ma sensibilité pour me bousculer au final.

Malgré un concert de haut vol, s'il est un moment que je retiendrais, LA chanson qui m'a fait basculé est incontestablement "Unthinkable" du dernier album "Element of freedom". Sur fond de mélancolie et de nostalgie, Alicia nous plonge dans un monde presque paranormal et métaphysique.

Il faut alors s'imaginer dans un lounge, dans l'un des nombreux gratte-ciels new-yorkais. Big Apple en regorge par milliers, depuis la construction de cette mégalopole. Il est aux alentours de 17H, le temps de prendre une pause café/thé/détente dans une journée de boulot passée entre coups de fil, réunions et autres rendez-vous. Approchez-vous de la baie vitrée donnant sur 5th Avenue, l'avenue la plus clinquante de tout New-York, sur laquelle se bousculent les marques les plus prestigieuses (Dolce et Gabbana, Chanel, Hogo Boss etc...).

Le temps d'une pause dans cette vie à 300 à l'heure, on remarque qu'il fait gris, quelques gouttelettes tombent par intermittence sur la ville qui ne dort jamais. Et alors, on assiste à un spectacle, en observant son environnement: tiens le monde d'en bas est en train de s'agiter. Ces êtres humains d'en bas perdus dans leur folie, dans la petitesse de leurs ambitions avortées... On contemple d'une manière détachée les joies et les peines de ses congénères, on absorbe leurs sentiments de manière égoiste, leurs bonheurs, leurs peurs, leurs espoirs et craintes... On rigole à pleins poumons à voir une pétasse s'étaler de tout son long à trop vouloir se la raconter avec ses escarpins Prada, qui ont fini par se casser, là en public. Mais en tournant la tête, plus loin, on se rend compte à quel point on peut être profondément révolté de voir un enfant mendier avec son père sur le trottoir, à quelques mètres de l'Apple Store, devant cette foule de touristes, trop occupés avec leurs achats d'Abercrombie...

Thanks for everything Alicia...

1 commentaire:

  1. c'est fou! la musique a inspiré des images qui ont inspiré une conversation qui a inspiré un texte qui part comme un compte rendu de concert et finit par être une rêverie éveillée, entre sentiments mis à jours et transport sur les ailes de la musique... TU M'AS FAIT KIFFER, là!!!!!!!!!!!!!!
    de la grosse OKE!!!!!!!!!

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